Une
expérience sur l’utilisation des réseaux Wi-Fi publics réalisée aux quatre
coins du monde dévoile les principales failles de sécurité des bornes Wi-Fi
Les
utilisateurs asiatiques plus menacés que les européens et les sud et nord
américains
Paris, France, le 27 juillet 2015 – Avast Software, créateur des solutions de sécurité PC et mobiles les
plus fiables au monde, a publié les résultats d’une vaste expérience mondiale axée sur le
piratage des réseaux Wi-Fi, qui a permis d’identifier les principaux problèmes
de sécurité liés aux habitudes de navigation des utilisateurs du monde entier. Pour ce faire,
les experts d’Avast en sécurité mobile se sont rendus dans dix grandes
métropoles des Etats-Unis, d’Europe et d’Asie afin d’analyser l’utilisation
quotidienne des réseaux Wi-Fi publics. En France, ils ont choisi de se rendre à
Paris équipés d’un ordinateur portable capable d’accéder au Wi-Fi et d’une
application conçue pour analyser le trafic Wi-Fi local à une fréquence de 2,4
GHz (une application gratuite et à la disposition du grand public). Cette expérience
a révélé à quel point il était facile pour quiconque d’espionner les activités
en ligne des utilisateurs et d’accéder à leur historique de recherches, leurs
mots de passe, leurs vidéos, leurs e-mails et autres données personnelles.
À Paris, les
chercheurs d’Avast ont fait les découvertes suivantes :
- 36,5 % des
réseaux Wi-Fi sont accessibles sans aucun mot de passe
- 61,5 % des
réseaux Wi-Fi protégés par mot de passe utilisent une méthode de cryptage peu
performante comme par exemple, le protocole de sécurité des réseaux Wi-Fi WEP (Wired
Equivalent Policy)
- Environ un
quart (23,5 %) du trafic s’opère sur des sites HTTP non-protégés
À Paris, l’expérience a été réalisée sur l’avenue de l'Opéra, le long de la
Seine et jusqu’à Notre Dame de Paris, où 7 523 réseaux Wi-Fi appartenant à des
hôtels, cafés, bureaux et résidences privées ont été recensés.
Selon l’étude,
les utilisateurs en Asie sont les plus exposés aux attaques informatiques. Plus
de la moitié du trafic Web d’Asie s’opère sur des sites HTTP non-protégés. Sept
routeurs protégés par mot de passe sur dix reposent sur des méthodes de cryptage
trop faibles, ce qui les rend très vulnérables au piratage. À Paris, le nombre
de routeurs insuffisamment chiffrés est également très élevé à raison de six
sur dix. Parmi toutes les villes visitées, ce sont les utilisateurs situés à San
Francisco et à Berlin qui sont les plus soucieux de la sécurité de leurs
routeurs Wi-Fi, bien qu’un tiers de ces routeurs restent relativement mal
protégés dans ces deux villes.
« Cette expérience a révélé que la plupart des
utilisateurs mobiles ne prennent pas les mesures adéquates pour protéger leurs
données personnelles et leur vie privée face aux cybercriminels, déclare Vince Steckler, Président
Directeur Général d’Avast. Les gens portent leur ceinture de sécurité en
voiture, alors pourquoi n’utilisent-ils pas une solution de sécurité lorsqu’ils
se connectent à un Wi-Fi public ? »
Réseaux Wi-Fi non-protégés
L’étude a
révélé que partout dans le monde, il est très facile de trouver des réseaux Wi-Fi
publics ne nécessitant aucun
mot de passe comme le démontrent les pourcentages par ville ci-dessous :
- Taipei : 43,6 %
- Hong Kong : 42,9 %
- Séoul : 40,4 %
- Chicago : 39,0 %
- Paris : 36,5 %
- Londres : 33,3 %
- New York : 33,1 %
- Berlin : 26,3 %
- San Francisco : 24,9 %
- Barcelone : 24,3 %
L’utilisation d’un réseau Wi-Fi public avec une
connexion internet non-protégée rend les données personnelles des utilisateurs
vulnérables aux cybercriminels, sauf s’ils installent une protection qui leur
permettra de se connecter à internet de façon sécurisée via ces réseaux publics
ouverts.
Dangers de la navigation HTTP
Les
cybercriminels ont d’autant plus de facilité à espionner un utilisateur si celui-ci
consulte des sites Web qui n’appliquent pas la norme de sécurité HTTPS. Avast a
découvert qu’une grande partie des utilisateurs mobiles consultent
principalement des sites HTTP non-sécurisés. Près de la moitié du trafic Web en
Asie s’opère sur des sites HTTP non-protégés, contre un tiers du trafic aux
Etats-Unis et à peine un quart du trafic européen. Les parisiens sont les moins
susceptibles de naviguer sur des sites HTTP non-sécurisés (23,5 %), suivis des
londoniens et des San Franciscains (27 %).
Le trafic
HTTP n’étant pas protégé, l’équipe d’Avast a pu accéder sans difficultés à tous
les historiques de navigation des utilisateurs, y compris les domaines et pages
consultées, leurs recherches, leurs identifiants personnels, ainsi que leurs vidéos,
e-mails et commentaires. Des sites Web tels que cdiscount.fr, leboncoin.com,
lequipe.fr et pagesjaunes.fr n’utilisent pas la norme HTTPS, sauf si l’utilisateur
décide de se connecter. Dans chaque ville, Avast a pu observer des exemples d’utilisateurs
consultant des sites médicaux, sites d’assurances, sites bancaires et des
vidéos pour adultes, tout ceci sur des réseaux Wi-Fi publics non-sécurisés.
Cryptage insuffisant
La majorité
des bornes Wi-Fi qu’Avast a observées étaient protégées par une certaine forme
de cryptage. Toutefois, ces méthodes étaient bien souvent trop faibles et
facilement exploitables. L’utilisation du cryptage WEP en particulier peut être
aussi risquée que de renoncer à une protection par mot de passe, car les
utilisateurs se sentiront dans ce cas plus en sécurité et encoderont leurs
informations personnelles, alors que leurs données sont très facilement
accessibles.
San
Francisco et Berlin affichent le plus faible pourcentage de bornes
insuffisamment cryptées. À Londres et à New York, la moitié des bornes
protégées par mot de passe se sont révélées vulnérables aux attaques, contre
environ deux tiers des cas à Paris et trois quarts en Asie.
- Séoul
: 70,1%
- Taipei
: 70,0%
- Hong
Kong : 68,5%
- Paris
: 61,5%
- Londres
: 54,5%
- New
York : 54,4%
- Chicago
: 45,9%
- Barcelone
: 39,5%
- Berlin
: 35,1%
- San
Francisco : 30,1%