Redwood City, Californie, le 11 juillet 2019 — L’utilisation des technologies pour communiquer et collaborer au sein des entreprises de plus en plus flexibles et digitalisées se répand. Toutefois, selon une étude d’envergure mondiale publiée ce jour par Avast Business (LSE:AVST), et menée auprès de 3 500 personnes dans cinq pays (508 en France), la technologie peut être à l’origine d’une fracture sur le lieu de travail : à titre d’exemple, 40 % des personnes interrogées en France redoutent que les employés moins enclins à utiliser les outils numériques modernes soient « mis à l’écart » s’ils n’adoptent pas les dernières applications de chat, de collaboration ou de gestion de projets numériques.
Des applications telles que Slack (qui a récemment affirmé son ambition de remplacer le courrier électronique professionnel), WhatsApp ou Yammer sont solidement implantées dans de nombreuses entreprises, notamment celles qui privilégient la flexibilité du travail. L’étude d’Avast Business révèle que 41 % des Français pensent que les employés qui utilisent régulièrement cette technologie pour communiquer et collaborer ont davantage de chances de bénéficier d’une promotion, une réponse qui se reflète à l’échelle mondiale : 65 % des personnes interrogées estiment en effet que la maîtrise des outils de communications numériques est un solide atout pour gravir plus rapidement les échelons.
Les personnes âgées de 18 à 34 ans sont les plus nombreuses (47 %) à estimer que l’adoption d’outils de communications numériques est un critère de promotion décisif, contre seulement 33 % pour les plus de 65 ans.
Cette étude montre toutefois que les craintes liées à la fracture numérique ne concernent pas uniquement les générations les plus âgées. En effet, si 52 % des plus de 65 ans estiment que les employés seront laissés de côté s’ils n’adoptent pas les outils de communications numériques, 46 % des 18-34 ans sont du même avis et partagent leurs inquiétudes.
L’impact sur les relations entre collègues constitue une autre préoccupation soulevée par 49 % des personnes interrogées en France ; en effet, près d’une personne sur cinq (19 %) d’entre elles estiment que l’utilisation du courrier électronique et d’applications de messagerie instantanée risque d’aboutir à la création de « clans » et de sous-groupes. En outre, 46 % regrettent que leurs collègues se cachent derrière les communications électroniques au lieu de se parler ou de décrocher leur téléphone, y voyant une autre conséquence négative de la numérisation des communications.
Néanmoins, l’utilisation de ces outils présente également des avantages : 59 % des Français interrogés ont en effet déclaré que la possibilité de communiquer à tout moment avec des collègues est un élément positif, près de la moitié d’entre eux (46 %) soulignant que la technologie permet d’établir des relations avec d’autres employés dispersés aux quatre coins du monde. Pour plus d’un tiers des répondants (37 %), cette technologie aide les personnes situées en différents endroits à se sentir davantage connectées.
Tirant les enseignements de cette étude, Avast Business recommande aux entreprises d’élaborer un code de conduite au bénéfice de tous les employés.
« Ces informations pertinentes donnent aux employeurs la possibilité de s’intéresser de plus près au code de conduite établi à l’attention de leurs employés à propos de l’utilisation des technologies numériques sur le lieu de travail, explique Guy Oakley, Global Web Director, chez Avast Business. À une époque marquée par la flexibilité du travail, ces outils de communications et de collaboration numériques peuvent s’avérer très précieux. Mais avant de les déployer, les entreprises doivent se poser les trois questions suivantes : de quelle technologie avons-nous besoin sur le lieu de travail et pour quoi faire ; comment procéder pour que tous les employés puissent utiliser ces outils en faisant en sorte qu’ils séduisent les plus jeunes sans exclure les plus âgés ; enfin, comment promouvoir les valeurs que les employés doivent, à notre avis, respecter lorsqu’ils utilisent ces outils à titre professionnel ? »
« Il ne suffit pas d’utiliser la technologie efficacement : les entreprises et les employés doivent également comprendre les problèmes interpersonnels qui peuvent découler de son utilisation, ajoute-t-il. Qu’il s’agisse d’un environnement professionnel moins propice à la discussion ou de la nécessité de dispenser des formations pour mieux gérer les risques de sécurité, les entreprises doivent veiller à mettre en œuvre les processus et le soutien appropriés pour que chacun puisse tirer parti de ces technologies sans avoir la sensation qu’elles constituent un frein à leur carrière. »
Au total, 3 558 personnes ont été interrogées dans cinq pays : États-Unis (1 011), Royaume-Uni (1 035), Allemagne (502), France (508) et Brésil (502).